L’analyse technique (AT) a pour objet de prévoir un objectif de cours d’un actif financier (action, indice, devise, matière première taux d’intérêt). L’ATDMF a pour objet d’anticiper la durée d’un mouvement d’un actif financier.
Un objectif de cours est un sous-ensemble de la durée d’un mouvement. Les techniques misent en œuvre pour obtenir les résultats cherchés sont différentes. Nous ne retiendront sous le terme AT uniquement les approches statistiques. Il est cependant globalement admis (et pratiqué) que ce terme regroupe aussi bien l’AT proprement dite que le chartisme (technique ancestrale basée sur une analyse visuelle de tendance sur un graphique).
Une différence notable entre l’AT et l’ATDMF concerne le support de la recherche. En AT les outils sont conçus sur le principe : les acteurs qui font varier les cours sont des hommes et donc leur comportement est répétitif. Il est donc possible d’utiliser le passé pour anticiper l’avenir. Si cette idée pouvait se concevoir jusqu’au début des années 90, depuis cette époque il n’en est plus ainsi. Progressivement, les ordinateurs et le développement des moyens de communication ont modifiés la donne. De nombreux algorithmes divers et variés
permettent de traiter des montants de capitaux largement supérieurs à ceux qui viennent des cerveaux humains.
Aujourd’hui, ne pas comprendre que l’AT appartient au passé est une erreur qui ne peut que se traduire par des déconvenues pour les opérateurs et les analystes.
L’ATDMF se base pour analyser la puissance de fluctuation des cours :
du nombre d’informations exceptionnelles positives (IEP), de l’absence d’informations exceptionnelles négatives (IEN) ainsi que du potentiel de hausse de la volatilité, le tout dans une optique dynamique.
La notion IEN / IEP est fondamentale. En quoi consistent elles : La présence d’une seule IEN va empêcher de réaliser une plus value. Vous souhaitez allumer un lampadaire avec une ampoule en bon état. Si un fil électrique du lampadaire n’est pas raccordé à la prise, il sera impossible d’utiliser votre lampadaire pour vous éclairer. Plus il y aura d’IEP, plus le mouvement sera puissant. Exemple : vous souhaitez rallier deux villes distantes de 800 KM. Si vous utilisez un vélo vous mettrez plus de temps qu’en utilisant une auto et si vous utilisez un avion privé vous irez beaucoup plus vite qu’en voiture. Les IEN et les IEP sont visualisés sur les indicateurs techniques utilisés en AT et sur les indicateurs de volatilité. Il existe une hiérarchie sur les IEP.
Dans la démarche AT, l’absence de notion d’IEN et d’IEP n’existe pas. Une prise de position / prévision sera faite « au petit bonheur la chance » sans tenir compte du niveau de risque pris. Le nombre d’IEP requis pour prendre position permet de calibrer précisément le niveau de risque (ce qui permet d’affiner le money management)
La démarche utilisée en ATDMF depuis le début des années 90 est la suivante: le mouvement de hausse ou baisse d’un actif financier est la résultante du potentiel de hausse de la volatilité. Personne n’a jamais remis en cause cette proposition. Les bandes de Bollinger sont utilisées pour appréhender la volatilité.
Vous souhaitez approfondir le sujet, lisez :
L’analyse technique aujourd’hui, la méthode ATDMF Editions Economica
Philippe Cahen
cahen.atdmf@yahoo.fr