Archives mensuelles : décembre 2018

Réflexions sur l’analyse technique.

En réfléchissant sur le contenu des analyses, publiées sur les sites internet de courtiers dédiés à l’analyse technique et sur ceux rédigés par « des professionnels » dans différents médias, les questions qui me viennent à l’esprit sont : l’AT est-elle devenue uniquement un outil de promotion commercial ou les analystes ont-ils un niveau de compétence qui demanderai à être renforcé.

La majorité des analyses publiées sont inutiles pour trouver des idées qui permettent de réaliser régulièrement des plus values.

Les arguments qui permettent d’étayer ma réflexion sont les suivants :

– Utilisateur ou professionnel

L’utilisateur est une personne qui va utiliser les conclusions de l’analyse pour  prendre une décision (acheter, vendre ou conserver). Le professionnel va utiliser des outils, d’une certaine façon, afin de faire des anticipations.

Généralement celles-ci sont des niveaux de cours. Elles ne sont que rarement  / jamais exprimées en terme de durée.  Cependant la durée prime sur un niveau car même si un certain niveau est atteint, si le  mouvement doit se prolonger durant plusieurs périodes, l’objectif de niveau sera remis en cause. L’explication de ce comportement tient dans l’aspect commercial : il est plus facile de « vendre » un objectif qu’une durée. D’un point de vue technique et actuellement, les outils qui permettent d’anticiper une durée sont plus fiables que ceux liés à l’anticipation d’un niveau.  Il y a une dizaine d’années et plus c’était l’inverse.

– Objet d’une analyse

C’est faire une anticipation pour réaliser des plus-values. Il y a dix ans et plus la majorité des marchés étaient peu volatils (en comparaison avec la période actuelle). Il était donc envisageable d’observer le passé pour anticiper l’avenir. Si une certaine configuration permettait une fluctuation de X%, la présence d’une configuration similaire permettrait d’envisager un mouvement semblable (les mêmes causes produisent les mêmes effets).  L’apparition de la hausse de la volatilité a permis de mettre en évidence vers 1990 que le potentiel de fluctuation des cours est la résultante de la hausse de la volatilité. La hausse de la volatilité résulte de l’augmentation de la vitesse de transmission de l’information. Comme de nouveaux progrès en ce domaine sont attendus pendant plusieurs années, il est possible d’en déduire que la volatilité des marchés continuera à croitre. De nouveaux indicateurs, non bornés, qui permettent d’anticiper le potentiel de hausse de la volatilité, sont devenus les principaux outils à la disposition des AT. Les techniques utilisées doivent donc être efficientes quelque soit les nouvelles situations. Pour bien se faire comprendre je donne l’exemple suivant :

Dans les années 60 les indices boursiers étaient pratiquement stables. Un indicateur comme le RSI ou le stochastique (indicateur borné) était adapté pour travailler. Avec la hausse des indices au début des années 80, les résultats obtenus étaient meilleurs en utilisant le MACD (indicateur ouvert)

Logiquement l’utilisation du RSI ou du stochastique aurait due disparaitre. Par paresse ou méconnaissance, de nombreux opérateurs continuent  à utiliser le RSI ou le stochastique. A croire que ces utilisateurs continuent à s’éclairer, chez eux, avec des bougies.

Un analyste technique qui ne prends pas en compte ces aspects du travail ne peut pas se prévaloir du titre d’analyste. De même que ceux qui dans leurs analyses font référence au passé s’excluent du titre d’analyste mais endosse celui de commercial.

– Absence de notion de sécurité

Le mot sécurité n’existe dans aucun ouvrage consacré à l’analyse technique classique. Cette notion n’est jamais prise en compte. Donc, les analyses sont faites au petit bonheur la chance. Cette constatation est à rapprocher de celles consistant à utiliser le même indicateur pour entrer et sortir de position ou analyser un produit avec le même indicateur (Martingale) dans un marché avec ou sans tendance.

– De l’analyse graphique  à l’ATDMF en passant par l’analyse technique

L’analyse graphique était l’apanage des analystes techniques avant l’arrivée des premières calculettes en 1970. La faible volatilité des marchés permettait de se référer au passé et donc de tracer des tendances à l’aide d’un crayon et d’une règle. Selon la longueur de l’historique disponible, les résultats étaient plus ou moins exacts.

Avec l’arrivée des premiers calculateurs digitaux , il fut possible d’utiliser des outils statistiques qui permettaient de trouver certaines caractéristiques du comportement d’une série traitée (cours, indice). Ce progrès restait efficace jusqu’au début des années 90, tant que la hausse de la volatilité ne bouleversait pas la situation.  L’apparition de fortes variations de cours ne permettait plus de se contenter d’observer un changement significatif dans le comportement des indicateurs (croisement d’un indicateur et de sa moyenne mobile, croisement d’un indicateur court terme et d’un indicateur long terme) pour liquider ou prendre une position. Il était devenu indispensable d’utiliser une autre stratégie consistant à anticiper le comportement de certains indicateurs. Cette approche est celle développée dans l’ ATDMF que j’ai mise au point. L’entrée et la sortie de position ne se faisant plus sur l’observation du retournement d’un seul indicateur. Priorités sont données à l’anticipation de l’évolution de la hausse de la volatilité et à la durée restante d’un mouvement.

– Utilisation d’indicateurs obsolètes et utilisation inappropriées

Il cohabite une bonne centaine d’indicateurs à disposition des analystes. Au lieu de recommander de supprimer l’utilisation d’indicateurs redondants ou obsolètes, les responsables de formations préfèrent éviter le sujet. Cette situation est liée à une question commerciale : les organisateurs de conférences ont « sous contrat » un certain nombre de « vedettes ». J’ai assisté à une conférence où la personne continuait à promouvoir son indicateur que j’avais retiré de mes formations  depuis vingt ans.

L’apprentissage de l’utilisation des indicateurs se fait à partir d’ouvrages d’AT. Les livres en français sont la traduction de livres américains édités aux USA vers 1980. En règle générale, il ne s’agit pas de traduction du document  original. Il n’est donc pas étonnant d’y trouver de nombreuses erreurs que les lecteurs s’empressent de répliquer, le sens critique des AT n’étant pas leur qualité première. Dans ces ouvrages, il est pratiquement impossible de trouver les conditions optimales d’utilisation des indicateurs ni du contexte pour lequel ils ont été créés.

Le RSI fut parmi les premiers indicateurs disponible. A l’époque il était beaucoup plus performant que les autres outils. Maintenant,  il n’est plus du tout adapté aux comportements actuels des marchés.  Vos pourrez cependant le retrouver dans de nombreuses analyses. Ne demandez jamais pourquoi cet indicateur est utilisé, vous devriez faire bafouiller votre interlocuteur. L’utilisation du croisement d’une moyenne mobile courte avec une longue est un grand classique de l’analyse technique pour entrer et sortir de position. Statistiquement, lorsque elles sont utilisées dans des marchés qui n’ont pas une très forte tendance, les résultats sont exécrables.  Mais le concept d’utilisation classique est accessible à l’ensemble des opérateurs.  C’est la raison (commerciale) qui  en fait son succès.

Les moyennes mobiles peuvent être utilisées comme outil d’anticipation (Non-croisement décrit dans les ouvrages sur l’ATDMF). Les résultats sont dans ce cas exceptionnels.  Faut-il  encore être dans une démarche d’anticipation et non pas de constatation d’un mouvement .

Au niveau des logiciels d’AT  » la pagaille » est de mise. Le SAR est un indicateur technique indispensable (car utilisé par l’ensemble des traders pour sortir d’une position sur le Forex). Si vous comparez sur un marché organisé sa valeur (à un moment donné) sur différents logiciels,  vous obtiendrez des résultats différents. Bien entendu , il n’y en a qu’un seul qui soit juste. Ce n’est cependant pas un problème pour les utilisateurs ni pour d’autres. L’important c’est de montrer qu’on utilise le SAR. Comme nous disons en analyse systémique : garbage in, garbage out. J’ai résolu cette question en 2001 pour mon utilisation, à l’aide d’un SAR ATDMF programmé à partir de la page 11 du livre de Wider créateur de l’indicateur.

– Anticipation de la durée d’un mouvement prioritairement à celle d’un niveau.

Les indicateurs qui ne permettent pas d’anticiper la durée d’un mouvement  ne doivent pas être utilisés. Un niveau de cours est un sous-ensemble de la durée d’un mouvement. Tant que le potentiel de durée n’est pas terminé, une poursuite du mouvement  est le plus probable. Commercialement ce concept ne tient pas Vs un objectif de niveau. Le tout est de savoir quel est l’usage de l’analyse technique. En trading, le résultat d’une position ne peut être positif qu’à l’aide de la gestion de la volatilité qui est étroitement liée à celle de la durée.

 

– Utilisation des bougies japonaises : une remarque « stupide » de ma part?

Actuellement, la quasi totalité des graphiques sont représentés sous forme de bougies. La méthode des bougies, on aime ou on aime pas mais ce n’est pas la véritable question. Elle a été conçue pour analyser un marché organisé (cours de clôture Vs cours d’ouverture). Sur ce type de marchés (actions, indices, devises), la clôture sur un marché organisé est un cours particulier car la quasi totalité des positions ouvertes durant la séance doit être débouclée pour ne pas courir le risque des fluctuations « overnight ».  Utiliser des bougies sur d’autres unités de temps que la journée revient à considérer qu’à la fin de chaque période (1 heure, 5 minutes, etc) les opérateurs liquident leurs positions. ..

 

– Sélection des marchés

Les courtiers sont rarement des généralistes. Ils proposent donc des analyses sur un segment : actions, indices, devises, matières premières. L’utilisateur de l’AT est confronté à une autre question que : l’action A est-elle plus performante que la B. La bonne question est : quel est le segment de marché le plus performant. Les « spécialistes » des actions ou des devises ne sont en aucun cas des spécialistes de l’AT. Tous les actifs financiers obéissent aux mêmes règles d’évolution de la durée d’un mouvement.

– Absence de l’utilisation des indicateurs les plus performants.

Je ne reviendrai pas sur les Non-Croisements évoqués dans un article précèdent.

Depuis le début des années 1990 l’analyse de l’anticipation de la hausse de la volatilité  est devenue primordiale. Elle permet de mesurer la durée et l’amplitude d’un mouvement lorsqu’il sera significatif. En dehors de l’utilisation de la méthode ATDMF, l’analyse technique classique ne propose pas d’outils pour anticiper la volatilité. Les analystes rechignent à présenter une approche complexe préférant une analyse simple. Cependant et contrairement à ce qui est écrit un peu partout il n’y a pas une analyse technique pour les débutants et une autre pour les professionnels. Il y a les approches qui permettent de réaliser des plus-values et celles qui ne le permettent pas. Evidemment, du point de vue commercial ce raisonnement n’est pas très vendeur.

– Analyse technique et trading intra-horaire (bien adapté aux personnes physiques):

Le trading haute fréquence s’est développé (ou a développé) avec la hausse de la volatilité des marchés. La réussite des opérations de trading à plus long terme (dix à quarante minutes) ne peut s’envisager que par une stratégie basée sur l’anticipation de l’évolution de la volatilité et par une sécurité renforcée. L’utilisation de l’analyse technique classique ne permet donc pas d’être utilisée par les traders pour leurs opérations. Nous avons signalé que la notion  de sécurité ne fait pas partie des préoccupations des analystes techniques et que les outils relatifs à l’analyse de la volatilité sont rudimentaires et pas concernés par la projection dans l’avenir.

 

En conclusion:

La démarche utilisée (constatation et non pas anticipation) par un analyste classique n’est pas cohérente avec les objectifs attendus de  l’AT. Depuis 1990, les outils utilisés en AT classique ne sont plus adaptés à la hausse de la volatilité des marchés, ni aux besoins d’anticiper la durée d’un mouvement. Pour se convaincre qu’il est possible de faire des anticipations, le lecteur cherchera des articles concernant des alertes sur des mouvements extraordinaires, à venir, des marchés. Sur Linkedin et sur mon blog : www.atdmf.com, j’ai publié depuis janvier 2018 de nombreuses alertes (anticipations de mouvements) sur l’avenir exceptionnel de différents marchés financiers : indices boursiers, actions, pétrole (WTI), Bitcoin. Vous en déduirez que , si elle le veut, une nouvelle forme d’analyse technique est une approche indispensable pour les investisseurs et les spéculateurs( à l’horizon de quelques minutes à plusieurs trimestres) afin d’anticiper les mouvements puissants.

Philippe Cahen  25/12/2018

Pour aller plus loin: Action Future  N° 59 pages 6 à  14

 

PS (1) : Marchés financiers, 2019 sans surprise.

Au plus tard mi-janvier 2019, de nombreux IEP / IEN seront validés sur les graphiques mensuels et trimestriels de différents actifs financiers. A la différence des signaux utilisés en analyse technique classique, les IEP / IEN ne jouent pas à cache cache avec les analystes une fois qu’ils sont actés. Il sera donc possible de faire des prévisions fiables sur les marchés pour lesquels les IEP / IEN sont présents. Rappelons que plus une unité de temps est longue ( année, trimestre, mois) plus le signal est fiable. La puissance du mouvement à venir est fonction du type d’IEP / IEN présent et de l’indicateur concerné.

PS (2) : Le Dow-Jones à 14 000 ?

Si vous souhaitez savoir  quelles sont les conditions nécessaires pour que cet objectif puisse être atteint, envoyez moi un mail : cahen.atdmf@yahoo.fr

 

 

 

 

 

 

Marchés financiers : analyse technique et vérité

Si on vous présente une analyse technique indiquant que la baisse des indices boursiers n’est plus d’actualité, posez-vous la question : n’existe ‘il pas d’autres indicateurs , plus performants  et mieux adaptés à la situation actuelle, qui indiquent le contraire.

Sur les marchés actions /indices occidentaux  un mouvement de baisse majeure sur plusieurs mois a débuté.

La majorité des indicateurs de l’analyse technique sont formels sur la violence du mouvement . Dans différents articles, j’ai attiré votre attention sur les Non-croisements (figure la plus puissante à la disposition d’une certaine forme d’analyse technique) et également d’autres IEP (pour les baissiers) qui se multiplient sur l’ensemble des actions / indices sur des unités de temps mensuelles et trimestrielles. Il ne s’agit donc pas d’un mouvement d’une durée de quelques jours ou semaines.

Certains porte parole de médias rééditent les propos tenus sur  une radio à partir de février 1994 : Achetez aujourd’hui, suite à une baisse x%, les cours ne peuvent que remonter. Cette litanie se prolongea régulièrement pendant plusieurs mois (les cours en profitant pour baisser de 25% depuis le sommet)

Retrouvez mes autres articles sur Linkedin

Marchés occidentaux : tout va bien !

Les IEP ( Information exceptionnelle positive) se multiplient sur les graphiques quotidiens, hebdomadaires et mensuels pour les baissiers. Ceci signifie que la durée de ces mouvements va se poursuivre. Inutile de chercher des niveaux de supports. Il sera toujours temps lorsque le potentiel de durée de ces mouvements s’épuisera (arrêt de la hausse de la volatilité) de chercher des supports.

Afin de se faire une idée de l’ampleur possible de ces mouvements, il est possible de retenir à titre indicatif : pour le DAX les niveaux  10250, 8600 et 7100. CAC 40 : 4325 puis 3960. Dow-Jones : 23620 ; 20 000 et 13 000 (treize mille).

Pour communiquer : cahen.atdmf@yahoo.fr

 

Le Non-Croisement , une figure ATDMF qui décrédibilise l’analyse technique.

 

L’objet de l’analyse technique (AT) consiste à anticiper le comportement des actifs financiers dans un avenir proche (quelques minutes) ou long (plusieurs mois ou trimestres). Pour être  raisonnable du point de vue des objectifs  à atteindre et neutre du point de vue méthodologique, il convient de présenter les règles de base qui justifient notre accusation.

Objectifs :

Pour un particulier ou certains professionnels (gérant d’actif ou de patrimoine) ce qui compte ce sont les performances. Il leur est nécessaire de privilégier les actifs dont le potentiel de fluctuation est le plus important pendant une durée donnée. Vous ne trouverez dans aucun ouvrage consacré à l’AT la définition de cette mission. Traiter d’un sujet (les marchés financiers) sans définir ce dont on va traiter est pour le moins étonnant et peu rassurant pour une personne souhaitant « voir » à quoi peut servir l’AT.

 Pour ne pas définir le travail à faire comme une recherche de La Martingale, il est nécessaire de délimiter ce qu’englobe l’AT et l’ATDMF. Comment utiliser des modèles qui permettent de réaliser des plus-values sur les marchés financiers.  C’est à dire qu’il faut différentier le travail cherchant à anticiper l’évolution future d’un actif financier (ce que cherche à faire l’analyse financière) et l’ATDMF qui se limite à détecter les actifs dont les prix vont décaler fortement à la hausse ou à la baisse. Qui peut le plus , peut le moins. L’analyse des marchés avec une faible ou sans tendance est aisée avec l’ATDMF. au contraire l’AT a pris son essor dans une période ou les marchés étaient stables.  Les outils disponibles ne sont pas adaptés à anticiper le comportement des phases de hausse de la volatilité (celles qui permettent de réaliser de fortes plus-values). L’analyse des marchés violents dans des territoires inconnus ne peut se faire qu’à posteriori  Ce qui ne présente aucun intérêt du point de vue de l’investisseur.

Méthodologie utilisée en AT :

La même méthodologie est utilisée depuis  de nombreuses décennies. Les ouvrages de référence recommandés par les organismes qui délivrent des diplômes « fantômes » d’analystes techniques sont inchangés depuis le début des années 80 (pas 18.. tout de même). Le crédo commun à toutes les chapelles de l’AT : les mêmes causes produisent les mêmes effets puisque les opérateurs sont soit des hommes soit des outils créés par l’homme.  C’est à dire que les analystes techniques sont en plein dans La démarche scientifique!

Pourquoi pas, à condition que les livres consacrés à l’AT soient écrits par des scientifiques. A ma connaissance, il n’en existe que deux ou trois (par ailleurs remarquables).  Si vous  demandez ces ouvrages à des analystes techniques « renommés »  ou à un organisme chargé de la promotion  de l’AT, vous risquez d’être déçus.

Pourquoi tant de véhémence? Par ce que la réalité des marchés est toute autre.

D’une part les marchés en 2018 n’ont plus rien à voir avec les comportements observés il y a 10 ans ou plus. Le développement des moyens de communications a provoqué l’apparition d’un nouveau paramètre : la volatilité. Celle-ci est devenue primordiale à partir de 1995. J’ai démontré que les décalages de cours significatifs (à la hausse et à la baisse) sont uniquement liés au potentiel de hausse de la volatilité. Cette constatation n’est que marginalement utilisée par les analystes techniques. Pour les utilisateurs d’une démarche scientifique c’est déjà un carton rouge. Cependant, il ya beaucoup plus aberrant au niveau de la démarche : c’est l’absence de notion des Non-Croisements. Notion qui est inconnue en AT.

Dans quel contexte aurait-du s’insérer le Non-croisement dans l’AT?

Les  analystes prennent / sortent de position, dans la majorité des cas, lorsque deux indicateurs techniques se croisent ou lorsqu’un indicateur croise sa moyenne mobile. Dans ce dernier cas, le mouvement a déjà démarré et le signal n’est donc pas optimal. La majorité des indicateurs fonctionnent sur ce principe. Ne parlons pas de l’utilisation à mauvais escient des indicateurs, qui cependant concernent la majorité des analystes puisque dans « les ouvrages de référence » il n’est jamais indiqué dans quelle situation utiliser tel indicateur. Le point principal de cet article  tient cependant sur la signification des croisements et des Non-croisements.

En effectuant une analyse statistique sur l’ensemble des actifs financiers et sur des unités de temps variant de 10 secondes à l’année on déduit qu’un croisement implique que le changement de tendance  (qui s’est produit il y a plus ou moins longtemps)  s’échelonne entre un mouvement  technique de faible amplitude à un autre moyennement puissant. Un non-croisement est visible avant le début de la nouvelle tendance et dans plus de 90 % des cas implique un mouvement violent à venir. Il n’existe pas de cas où un croisement permet de détecter un mouvement d’amplitude aussi forte qu’avec un Non-croisement.

Un Non-croisement se définit en ATDMF comme le refus de croisement de deux indicateurs qui sont visuellement sur le point de se croiser ou d’un indicateur et de sa moyenne mobile. Selon l’unité de temps considérée ainsi que du type d’indicateur concerné, le mouvement sera plus ou moins violent. Cependant la présence d’un Non-croisement se produit AVANT le début d’un décalage de l’actif concerné. Le plus puissant  se produit entre une moyenne mobile courte et une longue. Il est donc possible d’anticiper si le Non-croisement est possible ou non. Comme le mouvement attendu ne se produit qu’une fois le Non-croisement visualisé l’analyste / opérateur dispose d’une sécurité confortable (notion inexistante en AT). Par ailleurs un Non-croisement reste actif tant qu’un retournement d’un des deux composant ne s’est pas retourné. Ceci permet  d’introduire la notion de durée restante pour la poursuite du mouvement. Cette notion est primordiale car une variation de cours est un sous-ensemble de la durée d’un mouvement.

Le Non-croisement répond/ donc parfaitement à ce que devrait être l’analyse technique  : privilégier l’intérêt pour les produits à fort décalage de cours, s’intéresser  à l’évolution à venir des cours, ne plus faire de référence au passé ( du fait de la poursuite de la hausse de la volatilité des marchés, l’analyste sera régulièrement  confronté à de nouvelles situations)  tout en privilégiant, dans l’analyse, la durée restante du mouvement.

D’autres aberrations, aussi grave,  de l’AT doivent être portées à la connaissance du public mais feront l’objet d’autres commentaires.

 

 

 

Maximum 2 semaines

Pour réviser les spécificités de l’ATDMF sur les graphiques hebdomadaires, mensuels et trimestriels. La question qui se pose est la suivante : à la louche, une baisse de 20 % des cours est attendue sur la majorité des indices occidentaux. Quels seront les plus performants et à partir de quelles informations la correction en cours se transformerait en baisse (en retranchant 20 % de baisse par rapport aux cours actuels, il resterait un parcours équivalent à faire à celui compris entre les sommets observés il y a quelques semaines et ce niveau atteint).

Bonne lecture et bon WE