Edito 09/03 : bear markets

Nos amis journalistes répugnent à parler de bear market en France alors que cette notion est volontiers utilisée pour les autres marchés. Le syndrome Tchernobyl a encore frappé. La probabilité d’atteindre la zone LY soit 6 à 800 sur le CAC 40 doit être prise en considération. De nombreuses personnes me disent : il est trop tard pour vendre, une reprise va intervenir. Oui une reprise va intervenir mais lorsque les cours, par rapport au plus haut, auront été divisés par 10. Regardez un graphique annuel (durant les formations ATDMF nous indiquons que cette analyse est à faire obligatoirement chaque semaine pour les principaux produits financiers) d’EDF ou d’Alcatel qui furent les fleurons du CAC40. La fameuse reprise technique n’est jamais venue. Autre « vérité » entendue : en période de crise, il faut conserver les valeurs de père de famille. Je pense que si vous adhérez à ce raisonnement, il est urgent que vous soyez déchu de votre droit de paternité. Il suffit e regarder l’évolution d’Air liquide ou de L’Oréal depuis un an.

Dans un bear market, tous les titres sont de futurs Alcatel. Pourquoi ? Sans Europe point de salut pour nos industriels (pas de masse critique face aux géants asiatiques et histoire des fromages français (les meilleurs du monde) aux USA Vs le Gouda Hollandais qui se vend beaucoup mieux, idem pour nos vins Vs les autres qui vendent un cépage plutôt qu’un Bourgogne ou un Bordeaux). La solution : 2 banques Européennes, 2 constructeurs automobiles etc. Pour en arriver à ce stade, il sera nécessaire que nos vieilles entreprises disparaissent faute d’acheteurs. Tout ceci prendra un certain temps. Alors si vous avez un portefeuille  et si votre gestionnaire ou votre journal indique de le conserver, révoltez-vous et demandez des comptes…Bientôt la valorisation de votre portefeuille sera le centième de ce que vous l’avez acheté.

Bons anxiolytiques et bons cauchemars.

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